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Bonjour, je relance la discussion sur revint/revînt qui n'a pas abouti.
"Le malheur fut qu'il revînt" m'a été corrigé sans circonflexe, au passé simple. Grâce aux dictées que j'ai faites et à mes nombreuses recherches sur Internet, je peux affirmer que l'imparfait du subjonctif est le temps correspondant, car on peut le remplacer par le présent du subjonctif ("le malheur fut qu'il revienne" fonctionne).
Mais peut-être que l'auteur a volontairement laissé ce texte tel qu'il est dans le livre original, "Le Chineur de Merveilles” de Sylvie Germain ; en effet, il ne comporte pas non plus de circonflexe sur le i de revînt. Cette raison serait tout à fait compréhensible.
Qu'en pensez-vous ?
Bonjour, le mode subjonctif permet d'indiquer une action envisagée, hypothétique, un doute ou un souhait. Il s'agit du mode de l'irréel.
https://www.lalanguefrancaise.com/conjugaison/subjonctif
La phrase complète est :
Le malheur fut qu'il y revint, jour après jour. Et sa présence se fit indésirable.
Il s'agit bien du monde réel, puisqu'il revient sans cesse, donc un passé simple. Remplacer le verbe par un autre temps ne fonctionne pas toujours, de toute façon. On pourrait d'ailleurs remplacer par un passé composé :
"Le malheur fut qu'il y est revenu, jour après jour. Et sa présence se fit indésirable."
Bonne journée,
Bonjour,
Je vois le commentaire de jeanpaul31 sur le subjonctif, qu'il s'agit du mode de l'irréel, d'une hypothèse... Mais comment expliquer cette phrase par exemple : Bien qu'elle y aille tous les jours, elle se trompe encore de chemin.
Là elle y va bel et bien tous les jours non ? Ce n'est pas une action envisagée puisqu'elle l'a effectuée. Pourtant c'est du subjonctif. Il y a encore un truc qui m'échappe avec ça.
Bonjour Karen,
Votre nouveau message m'a fait appeler Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe.
Après quarante-cinq minutes de conversation extrêmement intéressantes, il s'est éclipsé en me disant qu'il pencherait pour le passé simple, étant donné que l'action a eu lieu. Mais le doute était trop présent, il devait faire des recherches dans ses nombreux livres pour présenter une conclusion nette.
Après une recherche approfondie dans l'Introduction à la syntaxe de Joëlle Gardes-Tamine et dans le Grevisse, les deux fonctionnent. Et selon lui, l'auteur du texte entier ne se serait pas embêté à choisir entre le passé simple et l'imparfait du subjonctif...
Il précise qu'en tant qu'auteur de dictées, il n'aurait jamais proposé ce groupe de mots car portant trop à confusion, y compris dans celles de compétition.
Bonjour DJ Josette,
Merci pour la réponse et pour votre recherche. De mon côté j'ai aussi cherché, et apparemment pour la locution "bien que" il y a exception. Comme vous dites, les deux fonctionnent, mais le subjonctif est plus courant :
https://www.laculturegenerale.com/bien-que-subjonctif-ou-indicatif/
Par contre sur Projet Voltaire, ils ont l'air de dire que c'est QUE le subjonctif qui fonctionne :
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/afin-que-quoique-indicatif-ou-subjonctif/
C'est dit dans le cadre vert.
D'ailleurs avec la locution "quoique", c'est la même chose : Quoiqu'il soit grand, je n'ai pas peur de lui.D'ailleurs avec la locution "quoique", c'est la même chose : Quoiqu'il soit grand, je n'ai pas peur de lui.
Bonne journée
Bonjour, la locution "bien que" est suivie du subjonctif. Il y a pratiquement unanimité des sites et des grammairiens sur ce point.
Extrait du Wiktionnaire qui cite le Dictionnaire de l'Académie française :
En français, cette locution conjonctive concessive réclame le subjonctif.
D'après le dictionnaire de l'Académie française, la conjonction de subordination « bien que » peut être suivie du subjonctif ou du participe, mais en aucun cas de l'indicatif. Dans ce cas, le verbe est mis au participe. Si, en outre, le verbe est le verbe être, ce verbe peut être également éludé.
Le sujet peut être éludé dans la subordonnée s'il est le même que dans la principale.
Référence du Dictionnaire de l'Académie française.
VI. Loc. conj. de subordination. Bien que, encore que, quoique.
(Introduit une proposition concessive au subjonctif ou au participe.) Bien que je souhaite de tout mon cœur vous aider, je ne puis pas. On lui donna une gratification, bien qu’il ne l’eût guère méritée. Parfois avec ellipse du verbe. Bien que cruel, il était parfois accessible à la pitié.
Bonne journée
Bonjour jeanpaul31, bonne journée à vous aussi et merci pour votre réponse.
Une dernière chose me chiffonne, dans certaines phrases, avec le subjonctif, désolée : dans le lien de Projet Voltaire que j'ai posté, dans son commentaire, Bruno Dewaele dit, en parlant du subjonctif : "Voilà qui explique qu'il SOIT la règle chaque fois qu'il est question, par exemple, d'exprimer le but."
Moi je comprends que le subjonctif EST la régle, chaque fois qu'il est question de... Pour moi c'est effectif et non hypothétique ou envisagé.
Ou alors, le fait que c'est QUE dans une certaine circonstance que c'est la règle implique que c'est hypothétique ?
Pareil pour ce genre de phrase : "Vu tout ce qu'il a mangé, je comprends qu'il soit malade." "Je comprends que vous soyez vexé, vu ce qu'il vous a dit."
Il s'agit bien du monde réel non ? Il est bel et bien malade/vexé. Ça s'est produit.