Bonjour,
Un post a déjà été ouvert ce matin avec la même question. J'ai eu le temps de faire d'autres recherches. Je mets la citation et le lien de la Banque de dépannage linguistique du Québec qui traite de ce sujet.
Participe passé précédé de en
Le pronom adverbial en a une valeur partitive et signifie « de cela, une partie de, une certaine quantité de ». Lorsque ce pronom est complément direct, le participe passé reste généralement invariable. L’invariabilité est de mise aussi quand le participe est suivi d’un infinitif
Exemples :
- Des cerisiers en fleurs, j’en ai vu beaucoup au jardin botanique.
- Des pétitions, nous en avons vu arriver par dizaines.
- Il y a de très belles villes en Espagne; j’en ai visité plusieurs.
- Elle a envoyé plus de lettres qu’elle n’en a reçu.
- Ces confitures sont excellentes; en avez-vous mangé?
- Les feuilles d’automne, nous en avons vu tomber beaucoup sous les rafales de vent.
Certains écrivains accordent toutefois le participe passé précédé de en.
Exemples :
- « Ces dames ont des toilettes comme je n’en ai jamais vues. » (Mauriac dans Destins)
- « J’ai déchiré de mes brouillons bien plus de feuillets que je n’en ai gardés. » (Barrès dans Le génie du Rhin)
Le pronom en peut également être complément indirect dans une phrase qui comporte un autre complément, direct celui-là. L’accord du participe passé se fait alors en fonction de ce dernier complément.
http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=1037
En ce qui me concerne, je pense que le singulier est la bonne orthographe. Mais je constate que le site de la Banque de dépannage cite deux écrivains utilisant le pluriel, et je me garderai bien de dire qu'ils ont fait une faute d'orthographe.
Je rajoute aussi un extrait de Notions pour connaître promptement la règles des participes de Louis Loire :
Généralement, il prend l'accord si le mot « en » peut se supprimer sans nuire au sens de la phrase : « Son gouvernement ne répond pas aux espérances qu'on en a conçues » (on peut supprimer le mot en sans changer le sens de la phrase) ; mais il est invariable si la suppression du mot en rend la phrase incomplète : « J'ai lu plus de livres que vous n’en avez imprimé » (on ne peut supprimer en sans rendre la phrase incomplète). Dans le deuxième cas, en est complément direct, et comme il n’a ni genre ni nombre, il rend le participe invariable.
Dans le premier cas est complément indirect et n'influe nullement sur le participe, qui alors s'accorde avec son complément direct. Lorsque le participe précède son complément direct, il reste invariable, bien que l'on puisse supprimer le mot en sans nuire à la clarté de la phrase: « Cette dame m'a écrit, j'en ai reçu deux lettres. » Encore un enseignement utile. Le participe prend l'accord quand les expressions combien en, autant en, plus en, etc., représentent un substantif pluriel : « Quant aux sots, plus j'en ai connus, moins j'en ai estimés. » En parlant de fruits : « Combien j'en ai mangés ! » — Mais, dans les phrases interrogatives ou dubitatives, on écrira : « De la gloire, moins il en a désiré, plus il en a obtenu. — Des maisons, j'ignore combien vous en avez bâti ; combien en avez-vous bâti ? »
Et enfin, le lien mis ce matin sur l'autre post :
https://www.lecturel.com/ecrire/participe-passe-et-en.php
Et le site français facile indique :
Le participe ne s'accorde pas, quand le pronom "en" est employé sans le pronom relatif "que".
Le participe s'accorde, quand le pronom "en" est employé avec le pronom relatif "que".
C'est d'ailleurs cela que j'ai retenu, pour faire simple, depuis que je me suis remis à faire des dictées.
Bonne journée,