Bonjour,
" j'ai immédiatement repéré le garçonnet fluet qu'il était. j'ai pris place à ses côtés et attrapé sa main pour ne plus la lâcher."
Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir :
Lorsqu'il n'y a pas de COD, le participe passé reste invariable.
Ils avaient couru comme des fous.
Lorsque le complément d'objet direct se trouve après le verbe, le participe passé reste aussi invariable.
Les enfants ont dévoré tous les gâteaux.
Lorsque le COD se trouve placé avant le verbe, le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec lui.
Tu n'as même pas regardé les fleurs que je t'ai offertes.
Dans le cas de notre dictée, le complément d'objet direct de repéré est "le garçonnet". Le COD est placé après, il n'y a pas d'accord. Il serait placé avant, comme "garçonnet" est masculin, cela ne changerait rien.
Au féminin, cela donnerait :
J'ai immédiatement repéré la fille. "Repéré" est invariable, car le COD "la fille" est placé après "repéré.
La fille que j'ai immédiatement repérée. "Repérée" s'accorde car le COD, "la fille" est placé avant le participe passé.
Ce n'est pas la même chose avec l'auxiliaire être. Il y a accord.
Bonne journée,
Bonjour à toutes et à tous,
C'est un peu long mais voici un article qui peut en aider plus d'un, plus d'une...
Cordialement.
"La grammaire française est faite de règles et d’exceptions. Parmi elles, les nombreuses règles qui règnent sur les fameux accords des participes passés. Des générations d’écoliers s’y sont cassé la tête… et leurs moyennes avec.
Parmi ces règles d’accord des participes passés, deux sont particulièrement complexes : l’accord des verbes conjugués avec l’auxiliaire avoir et l’accord des verbes pronominaux aux temps composés !
Là, je sais que j’ai déjà perdu certains lecteurs.
Pour ceux qui ont le courage de poursuivre la lecture, vous n’allez pas être déçus !
Je vais vous expliquer pourquoi cet accord avec le COD et surtout, comment ne plus vous tromper, en oubliant toutes les règles ou presque, mais en retenant une astuce !
Les écoliers maudissent les moines copistes
Petit retour en arrière, à l’époque où les enfants n’allaient pas à l’école et où seuls les moines copistes* maîtrisaient l’écriture.
Quand un moine écrit Les disciples que Jésus a vus. Au moment où il écrit vus, il sait qu’il s’agit des disciples et donc il ajoute un S au participe passé. Mais s’il écrit Jésus a vu les disciples, quand il écrit vu, il ne peut pas faire l’accord, car il ne sait pas ce que Jésus a vu.
Alors certes, vous pouvez argumenter et dire, ces moines étaient vraiment paresseux, car il suffisait de revenir en arrière et rajouter le S. Sauf qu’à l’époque, on écrit sans séparer les mots. Donc rajouter le S est compliqué.
Si l’on doit cette règle aux moines copistes, on doit sa diffusion au poète Clément Marot qui, voyant l’application de cette règle d’accord en Italie, la rapporta en France. Ce qui inspira à Voltaire une célèbre phrase, qui ne manque pas d’humour : « Clément Marot a ramené deux choses d’Italie : la vérole et l’accord du participe passé. Je pense que c’est le deuxième qui a fait le plus de ravages ! »
ACCORDER LES PARTICIPES PASSES SANS APPRENDRE DE REGLES
Cette promesse fait rêver plus d’un écolier. Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas ou plutôt qu’une ASTUCE.
Imaginez que vous êtes un moine copiste.
Si, au moment où vous écrivez le participe passé, vous savez à quoi il s’applique, vous l’accordez (avec ce à quoi il s’applique). Sinon, vous n’accordez pas.
C’est magique, ce principe fonctionne avec l’auxiliaire avoir, avec l’auxiliaire être et même avec les difficiles verbes pronominaux.
Allez, testons le principe !
► Aurore est venue – Quand j’écris venue, je sais que je parle d’Aurore (j’accorde au féminin singulier)
► Les pommes que j’ai mangées – Quand j’écris mangées, je sais ce que j’ai mangé : des pommes (j’accorde au féminin pluriel)
► J’ai mangé les fraises – Quand j’écris mangé, je ne sais pas ce que j’ai mangé : (pas d’accord).
► Elle s’est lavé les cheveux – Quand j’écris lavé, je ne sais pas ce qu’elle a lavé (pas d’accord).
► Elle s’est lavée – Quand j’écris lavée, je sais ce qu’elle a lavé : elle (j’accorde au féminin singulier).
► Les cheveux qu’elle a lavés. – Quand j’écris lavés, je sais ce qu’elle a lavé : les cheveux (j’accorde au masculin pluriel).
► Ils se sont aimés. – Quand j’écris aimés, je sais ce qu’ils ont aimé : ils (j’accorde au masculin pluriel).
Il reste quelques subtilités, notamment dans les cas des sujets inversés et des verbes d’état. Mais avouez que cette astuce, qui nous ramène au temps des moines copistes, évite déjà l’immense majorité des fautes d’accord.
Alors, on dit merci aux moines copistes du Moyen Âge."
* moine copiste : moine qui, au Moyen Âge, recopiait à la main des livres pour les rares personnes qui savaient lire.
Merci à vous tous pour vos réponses.
En effet, comme il est dit dans l'article cette "astuce" ne couvre pas tout l'arc-en-ciel des accords du participe passé mais il permet d'éviter quelques écueils. Après, si l'on veut pousser plus loin la question on se réfère au lien de jeanpaul31. Bonne journée et bons accords...